En 1004, le château a été édifié sur la butte dans laquelle avait été creusée au VIIe siècle l'église monolithe. Albaterra » Alba terra signifie Blanche terre, car un roc à pic de craie blanche domine le bourg
En 1152, Éléonore d'Aquitaine épouse Henri Plantagenêt futur Roi d'Angleterre. Cet acte, bien loin de l'histoire de la petite commune d’Aubeterre, eut pour conséquence la scission de la France et le début de la guerre de Cent Ans. Le château positionné aux confins de 3 provinces (Angoumois, Saintonge, Périgord), est la cible de nombreuses attaques Anglaises et Françaises. Au XIIe siècle, Pierre de Castillon, seigneur d'Aubeterre, à son retour de croisade, fait agrandir considérablement l’église monolithe Saint-Jean, par une communauté de moines bénédictins.
Cette église rupestre abrite un ensemble unique comprenant un imposant reliquaire en pierre (6 mètres de hauteur), joyau de l'art roman, une fosse à reliques, une cuve baptismale paléochrétienne ornée d'une croix grecque et une crypte. La chapelle primitive, creusée au VIIe siècle renferme près de 80 sarcophages médiévaux. Ces tombeaux ont été découverts entre 1958 et 1961.
L'église Saint-Jean est une des principales églises monolithes de France. Dans la région vous pourrez voir l’église monolithe de Saint-Emilion et la chapelle de l'ermitage Saint-Martial de Mortagne-sur-Gironde. Elle est classée monument historique depuis le 3 septembre 1912.
En 1453, à la fin de la guerre de Cent ans, le Baron François Bouchard seigneur d'Aubeterre, fait reconstruire le château qui en a bien besoin et redonne de la vigueur et de la puissance à la petite commune.
En novembre 1574, Pierre de Bourdeilles, plus connu sous le nom de Brantôme , est nommé responsable du château.
Au XVIIe siècle, sous la tutelle de François d'Esparbès de Lussan, Maréchal de France et seigneur de Aubeterre, la ville est très prospère.
Au XVIIIe siècle, le vieux château est déserté.
En 1817, le Chevalier Bourbon-Conti est propriétaire du lieu, il le revend à un marchand de biens qui le démantèle puis revend chaque pierre, chaque décoration.
Au XXe siècle, madame Moulinier va acheter les ruines et tenter de les sauver. Ensuite l'ensemble des vestiges sera encore vendu plusieurs fois, dont à un Britannique mister Horny qui en a fait dans les années 1970 une luxueuse résidence entourée de son parc.
La poterne, le logis, la chapelle Renaissance ainsi que les vestiges de l'enceinte et de la tour Saint-Jean ont été inscrits monument historique le 1er mars 1973.
Il est évident de considérer que plus que le château, l’Eglise monolithe soit une des raisons de venir à Aubeterre mais le charme du village qui semble un village Anglais en Nouvelle-Aquitaine avec ses commerces « so british », incite à une flânerie qui permet de découvrir L'église Saint-Jacques, sérieusement endommagée durant les guerres de religion, qui a été presque entièrement reconstruite à partir de 1710. Elle conserve une imposante façade de style roman saintongeais, datée du XIIe siècle avec un portail dont un arc polylobé trahit des influences hispano-mauresques. classée monument historique depuis 1862.
La petite cité conserve encore plusieurs couvents, un ancien hospice, et un certain nombre de maisons pimpantes anciennes, accrochées au relief.
Le couvent des Minimes, avec un cloître jouxtant La Chapelle, fondé en 1617, est aujourd'hui une maison de retraite. L'ensemble est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 29 août 1991.
Le couvent des Clarisses, fondé en 1620, est aujourd'hui une propriété privée. Il conserve un portail d'aspect militaire, avec mâchicoulis et chemin de ronde. L'ancien hospice Saint-François, qui date pour l'essentiel du XIVe siècle, fut édifié afin de porter secours aux pèlerins, malades et indigents.
La place Merkès-Merval doit son nom à deux grandes vedettes de l'art lyrique des années 1940 à 1990, Marcel Merkès et Paulette Merval. Cette petite place d'aspect pittoresque est connue pour ses nombreuses maisons traditionnelles dotées de balcons en bois « à l'espagnole », qui s'accrochent aux parois de la falaise. Au centre se trouve un ancien lavoir. Un passage voûté conduit à la place Trarieux, du nom de Ludovic Trarieux, fondateur de la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen, natif d'Aubeterre. Cette petite esplanade est bordée de maisons anciennes ainsi que d'un immeuble d'aspect cossu, abritant dans une niche une statue du Sacré-Cœur de Jésus.
La tour des Apôtres (ou tour Henri-IV) : c'est dans cette tour qu'Henri de Navarre
aurait dormi la veille de la bataille de Coutras.
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